GettySport / Team Cofidis
Publié le : 11/01/2023

Paroles de vainqueurs : ils ont gagné, ils racontent

Ils sont neuf coureurs à avoir levé les bras la saison dernière. Neuf à avoir signé les plus belles concrétisations collectives, neufs à avoir engendré des effusions de joie et des moments riches en émotions. Revenons sur ces réussites de la saison qui resteront longtemps gravées dans les mémoires.

AXEL ZINGLE : « entre effort maximal et joie intense »

Vainqueur de la Route Adélie (1er avril), de la 1ère étape de l’Arctic Race (11 août) et de la Famenne Ardenne Classic (2 octobre)

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Pour ma première saison chez les professionnels, je ne m’attendais pas à lever les bras trois fois ! À la Route Adélie, on a réalisé une course d’équipe impressionnante. J’en garde un souvenir très ému : toute l’équipe s’était sacrifiée à la fin. Que des coureurs comme Anthony (Perez), Bryan (Coquard) et Benjamin (Thomas) laissent sa chance à un jeune comme moi, c’est vraiment touchant et ça donne envie de rendre la pareille. À l’Arctic Race, c’était une arrivée avec une bosse, tout ce que j’aime. Je me suis vraiment fait plaisir, j’ai attaqué le final en bonne forme et j’ai réussi à faire la différence. Je suis vraiment fier de m’être imposé de cette manière. Enfin, la Famenne Ardenne Classic, c’était la victoire que j’attendais le moins. J’étais un peu en deçà physiquement mais j’ai réussi à trouver l’ouverture. S’imposer, c’est une sensation qui n’est comparable avec rien d’autre. Je gagne rarement seul : quand on passe la ligne, le contraste entre l’effort maximal et la joie intense est marquant. Ça déclenche toujours des émotions très spéciales. 
»

GettySport / Axel Zingle

GUILLAUME MARTIN : « la même décharge d’adrénaline »

Vainqueur de la 2e étape et du classement général au Tour de l’Ain (10-11 août)

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Le contexte était particulier après mon départ précipité du Tour de France. Le fait de gagner quelques semaines plus tard, c’était une manière de relever la tête, de retrouver du positif, d’envisager avec sérénité la suite de la saison. La victoire était belle par de nombreux aspects : on a su bien manœuvrer tactiquement, on a été au rendez-vous physiquement et surtout c’est le fruit d’un intense travail collectif. L’étape que je gagne, on l’a prise en main et on s’est tous battus pour conserver ma place de leader le lendemain. L’émotion ressentie quand on gagne est toujours liée à la manière dont la course se déroule. Mais quand on lève les bras, c’est toujours la même décharge d’adrénaline et la même satisfaction de voir que tout ce qu’on a mis en place a réussi.
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BENJAMIN THOMAS : « on sent qu’il y a des liens forts entre nous »

Vainqueur de la 3e étape et du classement général de l’Etoile de Bessèges (2-6 février) et de la 2e étape et du classement général des Boucles de la Mayenne (26-20 mai),

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Ce que je retiens surtout de mes victoires, c’est que ce sont de très belles prestations collectives. À l’Étoile de Bessèges, je le dois notamment au super travail de Rémy (Rochas). Aux Boucles de la Mayenne, ça se jouait notamment aux bonifications et Bryan (Coquard) s’est sacrifié en début d’étape pour aller en cherche une. Au-delà de la satisfaction personnelle, c’est très gratifiant de se battre pour l’équipe et de voir qu’on se bat les uns pour les autres, qu’on renvoie l’ascenseur. Je pense notamment à l’étape des pavés sur le Tour de France où on s’est tous battus pour Max (Walcheild) qui a réussi à finir dans le groupe de tête malgré une chute (12e). Voir que le travail pour les coéquipiers paie, c’est aussi ce qui fait qu’on aime le vélo et qu’on prend du plaisir à disputer des courses. On sent qu’il y a des liens forts, des affinités et une belle dynamique au sein de l’équipe. C’est particulièrement intéressant pour fédérer le groupe et envisager une belle saison à nouveau. Je suis sûr qu’on peut faire encore mieux en 2023 !
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GettySport / Benjamin Thomas

VICTOR LAFAY : « une joie intense, un bonheur énorme »

Vainqueur de la 3e étape de l’Arctic Race (13 août)

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Sur le moment, il y a toute la souffrance, le fait de se mettre à bloc, de tenir, de ressentir la toxine… Et dès qu’on franchit la ligne, c’est une joie intense, un bonheur énorme. On sait tous à quel point l’investissement est important, à quel point il faut puiser au plus profond de soi-même pour y arriver. Pour moi, la victoire avait été d’autant plus agréable que je sortais d’une période compliquée, à l’image de mon abandon sur le Tour de France… On ressent aussi beaucoup d’émotion quand on se bat pour l’équipe ! J’avais beaucoup apprécié la Classic Grand Besançon Doubs (15 avril) quand nos attaques avec Jesús avaient démoralisé nos adversaires et lui avait permis de s’imposer.
 »  

 

 

ANTHONY PEREZ : « au bout de l’effort »

Vainqueur de la Classic Loire Atlantique (19 mars)

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C’était vraiment un bon moment. Il s’agit d’une course que j’aime bien parce qu’elle est dure, parce qu’il faut tenir. Thomas (Champion) avait roulé toute la journée, Victor (Lafay) et Axel (Zingle) n’avaient pas pu suivre dans le final pour des raisons techniques. J’ai été un peu joueur en tentant ma chance. Et après j’ai tout donné. J’ai gagné pour quelques centimètres, au bout de l’effort. Ça fait vraiment du bien de gagner, c’est toujours une forte émotion et surtout ça motive à bloc ! Dès qu’on a connu cette émotion-là, on a envie de gagner tout le temps !
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GettySport / Victor Lafay