LA VUELTA: PARÉ AU DÉCOLLAGE ?

LA VUELTA: PARÉ AU DÉCOLLAGE ?

Publié le : 28/08/2019

La route va s’élever sur la Vuelta jusqu’à dimanche prochain avec dès demain la première arrivée au sommet, Un terrain propice aux coureurs Cofidis à l’aise en montagne dont Jesus Herrada, Nicolas Edet, Darwin Atapuma et Jesper Hansen. Décryptage d’une succession d’étapes qui s’annoncent particulièrement haletantes.


Après deux étapes dévolues aux sprinteurs, dont celle du jour qui s’est achevée à El Puig, place aux grimpeurs ! Cette 74e édition de la Vuelta ne déroge pas à la règle : elle sera à la hauteur des attentes pour tous ceux qui aiment quand la route s’élève. Mercredi, les 170,7 km à parcourir entre L'Eliana et l'Observatoire d'astrophysique de Javalambre seront jalonnés par deux côtes de 2e et 3e catégorie et s’achèveront par une ascension finale de 1ere catégorie.
 
« On passe aux choses sérieuses »
 
Quatre difficultés répertoriées seront au programme le lendemain (198,9 km), cinq vendredi (avec une nouvelle arrivée au sommet) et - après un léger répit samedi - l’étape d’Andorre aura valeur de feux d’artifice. Courte (94,4 km), elle sera en effet composée de cinq ascensions dont un col hors catégorie (la Gallina) et une nouvelle arrivée au sommet, à Cortals d’Encamp ! « 

On passe aux choses sérieuses
 », assure Thierry Marichal, l’un des deux directeurs sportifs de Cofidis.
 
La formation nordiste se sait très attendue ces prochains jours. L’effectif a en effet été constitué autour de coureurs très à l’aise en montagne. Jésus Herrada a démontré à nouveau ses aptitudes en montagne en juin dernier en remportant le Mont Ventoux Dénivelé Challenge et en restant non loin des meilleurs lors des étapes des Pyrénées et des Alpes au Tour de France.

Nicolas Edet, lui, avait remporté le classement de meilleur grimpeur à la Vuelta en 2013, une tunique qu’avait porté Luis Angel Maté l’an dernier pendant les deux tiers du Tour d’Espagne. Tous espèrent la même réussite sur cette Vuelta. Et ça commence dès demain !

 

RÉACTIONS

Nicolas EDET : « 

Ce sera important d’être bien physiquement pour se mêler à la bagarre jusqu’à dimanche. Demain, on ne sait pas si l’échappée ira au bout ou si les favoris en profiteront pour s’illustrer. Ce qui est intéressant, c’est qu’on a déjà une première tendance du général, on y voit plus clair. À partir de jeudi, les coureurs échappés auront de belles occasions sur des parcours durs et vallonnés qui nous correspondent bien. À nous de tirer notre épingle du jeu
. »
 
Jesper HANSEN : « 
L’enchaînement des prochains jours sera très difficile physiquement. Ce sont des étapes escarpées avec des pentes parfois très raids. Je vais tout faire pour essayer de me glisser dans les échappées. Même si demain, ceux qui visent le général voudront s’illustrer, on ne sait jamais l’issue d’une échappée, il y a toujours une chance qu’elle aille au bout. Et si c’est le cas, il faudra jouer notre carte à fond
 ».
 
Christian GUIBERTEAU, directeur sportif :
« Nous disposons de profils complémentaires pour aborder ces étapes. Nico (Edet) et Jesus (Herrada) savent faire preuve de punch, dans les grandes ascensions comme les petites montées. Jesper (Hansen), lui, est plus à l’aise dans les longues montées sans à-coup alors que Darwin (Atapuma) apprécie les montées courtes à fort pourcentage et les ascensions plus longues. Pendant cet enchaînement d’étapes, nous adapterons notre stratégie au jour le jour afin de ménager les coureurs qui se seront illustrés à l’étape précédente.
 »

L'ÉTAPE DU JOUR VU PAR...

... Christian GUIBERTEAU, directeur sportif : « 

En fin d’étape, nous savions qu’il y avait des risques de cassure. Jesus (Herrada) s’est fait surprendre. Ce n’est pas une déception : le temps qu’il perd au général lui permettra d’avoir plus de liberté dans les jours à venir pour viser des victoires d’étape. »