Mémoires de Tour : Cédric Vasseur

Mémoires de Tour : Cédric Vasseur

Publié le : 23/07/2019

Le projet Mémoires de Tour vous fait revivre la longue histoire de la Team Cofidis avec le Tour de France. Pendant 3 semaines retrouvez anecdotes, récits rares et souvenirs racontés par nos anciens coureurs, journalistes, fans ou membres du staff ! Bonne lecture :-)


J’étais en voiture avec Frédéric Moncassin et Michel Laurent était au volant. Les deux discutaient critérium. Du coup, je leur dis que moi aussi, je souhaiterais faire des criteriums. Michel Laurent me répond que pour faire des critériums, il faut se montrer sur le Tour de France. Je pense que c’est parti de là.

 

Quand je me lance dans cette 5ème étape du Tour de France 1997 :  Chantonnay -- La Châtre, j’ai déjà en tête d’essayer de ‘me montrer’. En revenant dans la file des Directeurs sportifs, Serge Beucherie me dit de relancer la course. Eros Poli me remonte à l’avant et je me lance dans un sprint pour sortir du peloton. Je prends 5, 10 et 20 minutes… un truc de fou. Avec 20 minutes d’avance, je me dis que la victoire pouvait se jouer. La première heure se passe bien mais à 50km de l’arrivée, ça commence à se gâter. Mon Directeur sportif me dit que c’est le moment de tout donner. Plus les kilomètres passent et plus je commence à douter. J’entrevois la victoire à la flamme rouge. Je ne pense même pas au maillot jaune à ce moment, seulement à la victoire d’étape. Une fois la ligne passée, j’apprends que je suis maillot jaune.

 

Quand je suis sur le podium avec le maillot, je me dis que j'ai réussi à atteindre mon objectif. Le lendemain, partout où on passe, les gens vous montrent du doigt, quand on s’arrête pour satisfaire un besoin naturel, le peloton s’arrête. Vivre une journée en jaune est magique. On n’a plus envie de le lâcher et moi j’ai eu la chance de le porter 5 jours sur le Tour 1997.

 

Propos recueillis par France TV Sport